Les droits coutumiers de la femme
Depuis 1236, la Charte de Kurukan-Fuga établie à Kangaba en 44 articles protège la femme et en fait un être sacré.
Cette Charte qui, en fait, tient lieu de constitution coutumière dans toutes les contrées et pour tous les peuples ayant subi l'influence du Manden de Soundjata Keita est toujours appliquée aujourd'hui dans ces communautés au titre du droit coutumier.
Soundjata Keita et ses onze comparses entendaient récompenser ainsi celles qui ont grandement contribué à sa victoire sur Soumangourou Kanté.
Les droits qui émanent de la Charte de Kurukan-Fuga de 1236 en ce qui concerne le statut des femmes sont les suivants :
- "N’offensez jamais les femmes, elles sont nos mères".
- "Chaque individu, y compris la femme, a droit à la vie et au respect de son intégrité physique".
- "L'éducation des enfants incombe à tous".
- "Il est interdit de lever la main sur une femme sauf si la médiation auprès du mari s’est révélée infructueuse (ce qui est rare)".
- "En plus de leurs occupations quotidiennes, les femmes doivent être associées à tous les grands cercles de décision". Ce qui explique que chacune des douze provinces de la fédération mandingue comptait deux ou trois ministres femmes.
- "Le mariage des filles non-pubères est interdit ".