A la rencontre de Wassa Kouyaté
Un talent qui se conjugue au pluriel
“La valeur n’attend point le nombre des années”, dit le célèbre vers de Pierre de Corneille. A 23 ans, Wassa Kouyaté est une jeune artiste malienne au talent déjà épanoui et multiforme. Choriste, chanteuse, pianiste et compositrice, la native de Sikasso a décidément une multitude de cordes à son arc du savoir-faire. L’univers de l’art musical, Wassa en est tombée amoureuse très tôt. Et depuis, c’est cet amour rythmé de sons et de créativité qui guide ses pas. Après son DEF obtenu avec brio dans la région de Koutiala, Wassa opte volontiers pour l’Institut National des Arts (INA) où elle étudie la musique de 2012 à 2016. Sur les bancs de l’INA, notre artiste en herbe découvre la kora, un instrument pour lequel elle nourrira une véritable passion. “Pendant notre cursus à l’INA, chaque élève devait se perfectionner à 2 voire 4 instruments. Mon premier choix fut la kora, car c’est un instrument complet avec plusieurs styles et tons musicaux”, confie-t-elle.
Wassa et la kora, c’est véritablement un coup de cœur qui dure. Sur scène, l’artiste a pris l’habitude de ne plus se départir de son instrument fétiche. “Pour jouer sa partition dans le développement d’un pays, il faut faire ce qui sort de l’ordinaire. Et, pour moi, jouer de la kora est quelque chose de rare, surtout du côté de la gente féminine”, s’enthousiasme-t-elle.
Faut-il donc parler de symbiose entre Wassa et la kora ? Oui, véritablement! Car cet instrument, couplé à la belle voix de Wassa, a permis à la chanteuse de représenter le Mali à l’international. “J’ai participé au festival AFRICA EXPRESS à Londres, au festival AFRIK COLOR à Paris, au festival AFRIK CULTURE en Espagne puis au Canada”, rappelle-t-elle.
Avec sa kora porte-bonheur, Wassa a partagé la scène avec les plus grandes voix de la musique malienne ainsi qu’avec les icônes de la chanson africaine et mondiale. Ainsi, Naïni Diabaté, Oumou Sangaré, Rokia Traoré, Salif Keïta, le Sénégalais Thione Seck etc.; sont autant de stars avec qui la jeune Wassa a combiné sa voix. Preuve que chez les filles maliennes aussi, “La valeur n’attend point le nombre des années.”