La banalisation des actes de violences conjugales : la porte à tant de maux

La banalisation des actes de violences conjugales :  la porte à tant de maux

L’infidélité masculine, les viols conjugaux (un réel tabou), et surtout les violences conjugales (physiques ou morales) sont des actes fréquents, très banalisés, et acceptés dans notre continent. Et le phénomène devient en ces temps-ci récurrent dans notre pays. Pour les plus chanceuses qui ne perdent pas la vie, elles traînent avec elles les séquelles de leurs souffrances.

En effet, les violences continuent d’être banalisées dans certains foyers. On a beau tiré la sonnette, on aura toujours du mal, tant qu’on les banalise. La banalisation des violences est ce qui conduit aujourd’hui à des statistiques impressionnantes. Environ 30% des femmes, ou près de 8 femmes sur 10 subissent des violences au sein de leur foyer.

Ici, nous avons réussi à rendre les violences normales. Les coups et certains abus font partie du mariage. Eh oui, il n’est pas toujours rose. Nous les avons rendus normaux. Face aux plaintes des femmes battues, certaines personnes n'hésitent pas à citer des exemples de femmes qui ont supporté les coups, l’humiliation, toutes sortes d’abus au nom du mariage. Elles ont supporté et ont donné naissance à des enfants bénis « ni Musso mou gnou na ka sabali, a den Be Barika ». A les entendre, on croirait que c’est là le sort réservé aux femmes dans le mariage. Supporter sans broncher pour donner naissance à des enfants bénis.

Assitan Siga Fadiga